Enfermer les jeunes, un projet de société?

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Sans vouloir remonter loin dans le temps et refaire l'histoire de la protection de la jeunesse et du recours à l'enfermement pour les jeunes "délinquants" en Belgique, ces dernières années ont connu des évolutions spectaculaires qu'il convient d'interroger. Depuis le début des années 80, on est passé en Communauté française de 10 à plus de 80 places fermées actuellement et 10 nouvelles places fermées sont en construction à l'IPPJ de Wauthier-Braine. C'est en 2002 que l'augmentation aura été la plus significatif, l'année de la création, en catastrophe, du centre d'Everberg. A cette époque, il s'agissait de pallier à "l'impréparation" des Communautés qui n'auraient pas mis en place suffisamment d'alternatives dans la perspective de l'abrogation de l'article 53 de la loi relative à la protection de la jeunesse (article qui permettait de parquer un jeune en prison pendant quinze jours, à défaut d'autre solution. Ce centre a d'abord eu une capacité de 10 places (5 francophones et 5 néerlandophones), pour passer très rapidement à 50 (26 francophones, 24 néerlandophones) et permet des placements d'une durée maximale de deux mois et cinq jours.

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