Ils sont chaque année de plus en plus nombreux à tout quitter dans l'espoir d'un avenir meilleur. Pourquoi ? Le plus souvent pour aider la famille restée au pays.
Mais une partie substantielle des montants envoyés tombe dans les poches des intermédiaires des circuits formels et informels.
Si la solidarité de la diaspora se fonde principalement sur ces transferts, de nouvelles formes de solidarité se développent sous l'effet de l'accroissement des flux migratoires, de la mondialisation et avec l'appui des technologies de la communication. Elles ne sont plus basées seulement sur les traditionnels envois d'argent, mais fondées sur la contribution des communautés immigrées à des projets d'intégration dans le Nord ou de développement dans le Sud.
Sommaire du dossier :
Transferts de fonds internationaux : juste un business juteux ?
394 millions d'euros, c'est la somme d'argent envoyée hors d'Europe, en 2010, par les travailleurs migrants résidant en Belgique. Du moins pour ce qui a transité par les opérateurs déclarés.
De la poche des migrants à ... celle des financiers
Les frais demandés par les opérateurs non bancaires sont souvent très élevés. Pourtant, la distance ou la sécurité des transferts ne peut pas tout expliquer. Petit tour de pratiques pas toujours reluisantes.
Nouvelles solidarités pour le développement
Pour beaucoup de pays du tiers-monde, les transferts de fonds internationaux représentent une rentrée d'argent plus importante que l'aide publique au développement. Mais la solidarité Nord-Sud ne se traduit pas uniquement par l'envoi d'argent. Certains migrants vont beaucoup plus loin...
Le Sénégal et le transfert multifonction
Des Sénégalais se sont organisés pour tirer un maximum d'avantages des transferts de fonds. Objectifs : venir efficacement en aide aux familles restées au pays et s'assurer que l'argent envoyé ne sera pas gaspillé.
Plataforma Bravo : alternative ou appât ?
En Espagne, la plateforme Bravo permet aux migrants de transférer leur argent à moindre coût que via les sociétés de transferts de fonds, et ce, en toute transparence. La logique financière reste implacable : attirer et « bancariser » ce public, nouvel eldorado pour les caisses d'épargne espagnoles.
Développement durable au Maroc
Si les apports pécuniaires peuvent apporter une aide à court terme, ils comblent rarement les besoins durables. À Anvers, l'ASBL Imane a créé un vrai système de finance solidaire à destination du Maroc.