Jean chesneaux (1922-2007) fut un militant politique et associatif, notamment au sein de Greenpeace, et un historien spécialiste de l'Asie orientale, auteur d'une vingtaine d'ouvrages sur la Chine, le Parti communiste, Jules Verne et la modernité.
De retour du Sommet de la Terre, où il avait essentiellement participé à la conférence des ONG, il avait bien voulu analyser pour la revue le processus qui s'y était engagé. Si le bilan immédiat de la conférence des Etats était quasi dérisoire, Jean Chesneaux refusait pour autant de parler d'échec car, selon lui, Rio avait ouvert une dynamique allant bien au-delà du bilan technique et visible des réunions. Rio fut d'abord l'occasion de reconnaitre le lien entre environnement et développement et la nécessité de remettre en cause le modèle d'développement du Nord. Nécessité également d'établir de nouvelles relations entre le Nord et le Sud, entre Etat et société civile. Ainsi, pour Jean Chesneaux, Rio avait ouvert une nouvelle période historique où l'Etat devait désormais compter avec une société civile tendant de plus en plus à s'affirmer.
Vingt ans après ce sommet et la parution de cet entretien réalisé par Jean-Paul Deléage, il nous a paru opportun de le republier