Si le dossier du dernier numéro de la revue s'intéressait à la question des déchets radioactifs et à leur gestion (illusoire) prônée par l'industrie nucléaire, nous voulions commencer l'année 2020 avec un peu d'espoir. Nous avons donc choisi de mettre en avant les échecs récents de cette industrie qui, quoiqu'en disent ses promoteurs, est belle et bien moribonde.
Nous nous sommes préoccupés de la situation de l'EPR de Flamanville. A minima trois fois le prix initial et douze ans de retard. Qui peut encore croire au fleuron de l'industrie nucléaire ? Et alors que la 3ème génération de réacteurs peine à prendre vie, l'industrie annonce l'arrêt des recherches sur une éventuelle 4ème génération (ASTRID) en septembre 2019. Cet arrêt remet en cause le mythe d'un "cycle fermé" pour l'industrie nucléaire, et aura de lourdes conséquences sur la gestion des déchets. Puis nous avons tenté de faire l'inventaire des défauts, malfaçons et fraudes qui ont été récemment mis en lumière. Bien mal nous en a pris... Ce fût mission impossible ! L'article que nous vous proposons ne vous en donnera qu'un petit aperçu. Enfin, puisque nous ne sommes pas les seuls, nous antinucléaires, à dénoncer le fonctionnement de cette industrie, nous nous sommes intéressés à la grève des sous-traitants et à leur conditions de travail, pour vous dévoiler comment est (mal) gérée la sûreté dans ces installations dangereuses.
En bref, malgré deux géants du nucléaire français, EDF et ORANO, vantant une industrie à la pointe, sécurisée et bien gérée et un gouvernement fonçant tête baissée alors que tous les indicateurs sont au rouge, cette industrie est sur le déclin. Poussons-la pour qu'elle tombe enfin et laisse place à un autre monde, un monde sans nucléaire.