La décision de la ministre de l'Enseignement supérieur d'autoriser les cours en anglais dans un certain nombre de filières universitaires a suscité une vive controverse au printemps dernier. Ses termes méritent d'être creusés et précisés, au-delà des positions caricaturales auxquelles elle a pu donner lieu, car elle engage des enjeux durables pour un pays comme la France. Entre l'adaptation inconditionnelle à un environnement scientifique international anglophone et la défense aveugle de l' "exception culturelle", il y a place pour une stratégie raisonnée comme le plaident, chacun à leur manière, Daniel Gouadain et François Grin.
Il s'agit d'abord de savoir de quoi il est question et de préciser les conditions qui imposent le recours à l'anglais...