Une enquête inédite de la DB révèle l'ampleur des achats de brut réalisés par les négociants helvétiques auprès des gouvernements des dix principaux pays exportateurs d'Afrique subsaharienne. Entre 2011 et 2013, les firmes de Genève et de Zoug ont acheté du pétrole pour au moins 55 milliards de dollars, soit l'équivalent de 12% des recettes budgétaires cumulées de ces Etats. Dans des contextes où la corruption s'avère endémique, de tels flux financiers requièrent une transparence que le Conseil fédéral s'est refusé d'imposer en juin 2014, préférant que la Suisse demeure une oasis réglementaire pour les négociants.