La question de l’immigration n’a jamais été autant à l’agenda politique des démocraties européennes que depuis que la crise migratoire, sensible dès le début des années 2010, a explosé sous le coup de l’accentuation des flux de réfugiés syriens venant de Turquie et du Liban et de l’aggravation des conflits en Libye, en Érythrée, en Afghanistan et au Kurdistan. Cette crise, dans ses prémisses comme dans son épanouissement, semble avoir un effet sur l’opinion publique européenne ainsi que sur le renforcement politique et électoral des nationaux-populismes en Europe.