La défense de la fiscalité n’est pas une tâche simple pour la gauche politique et syndicale. Les débats dans les assemblées sont souvent houleux. Régulièrement, il faut taper sur le clou. Et rappeler que la fiscalité est en quelque sorte le prix de la civilisation. Qu’elle est essentielle pour assurer le financement des fonctions collectives telles que l’enseignement, la santé, la sécurité. Qu’elle est primordiale aussi pour redistribuer les richesses, et ainsi permettre aux personnes à bas revenus de vivre dans des conditions décentes. Aussi, que la fiscalité a un rôle incitatif. En pénalisant certains comportements nuisibles tels que la pollution par exemple, et en encourageant d’autres comme l’isolation des batiments. Le combat pour la défense de la fiscalité est difficile, car à droite, les discours sont souvent simplistes, et malheureusement trouvent un écho auprès de l’électorat. Les mots utilisés ne sont pas neutres. Il n’est pas question de contributions, mais de charges. Ou encore de poids de la fiscalité. Le rôle de l’éducation permanente est primordial pour contrer les propositions qui fleurissent comme par enchantement avant chaque élection. Il faut diminuer les charges … Comme si ce type de propositions n’avait pas d’impact sur le vivre ensemble et la cohésion. Le combat des progressistes est difficile, aussi parce que la fiscalité telle qu’elle existe n’est pas celle que nous voulons. Effectivement, elle est injuste. La contribution des un-e-s et des autres n’est pas équitable selon la source de revenus. Et lorsque nous regardons les évolutions, le constat est amer. La fiscalité est de moins en moins juste. C’est préoccupant. L’influence de l’Europe libérale n’y est certainement pas étrangère. Analysons les principales évolutions constatées à l’échelle du continent. (…)