Par son lien direct avec le transport, une réflexion sur l’après-pétrole passe inévitablement par un regard neuf sur l’aménagement du territoire et la localisation des activités économiques à travers l’espace. Tout d’un coup de vieux rêves d’écologistes semblent à portée de main : une ville compacte, l’arrêt de la consommation d’espaces ruraux par l’urbanisation sans fin, une mobilité plus centralisée et collective. Le marché soumis aux contraintes d’une énergie chère, voire rare, réussira- t-il là où la politique de planification a échoué ? Répondre à cette question nécessite de comprendre les liens existant entre l’énergie et l’aménagement du territoire, l’énergie et la localisation des ménages, l’énergie et les choix de localisation des entreprises. Il sera alors possible d’émettre quelques hypothèses concernant les comportements spatiaux futurs et leur impact sur la structuration des territoires.