« Prospérité sans croissance » invite tous les acteurs qui oeuvrent au vivre ensemble à la réflexion. La quête de croissance et, derrière elle, la quête de profit individuel croissant réduite à l’augmentation de son portefeuille monétaire apparaît de plus en plus pour ce qu’elle est: un incroyable mécanisme de destruction de la démocratie. Si la démocratie constitue le système politique qui organise le vivre ensemble pour permettre l’égale expression politique de chaque individu et répondre aux besoins et désirs de la majorité d’une population donnée, alors le système capitaliste « régulé » par nos démocraties est fondamentalement antidémocratique. Le livre de Tim Jackson indique combien notre démocratie capitaliste nuit aux individus et à l’environnement. Les leviers principaux de la croissance – des consommateurs productifs et des ressources naturelles disponibles- sont « utilisés » de manière plus qu’excessive la rendent à moyen terme impossible. Il semble que trois éléments permettent d’illustrer le « dilemme de la croissance » magistralement mis en évidence par Tim Jackson sous un jour nouveau: la quête de profit ; le sens de la production ; la démocratie. Ces trois éléments convergent tous vers un constat : l’économie sociale peut être l’avenir d’une démocratie réellement prospère !