Une colonne de fumée noire s’élève vers un ciel tout aussi sombre. Sa source est un brasier de palettes, alimenté par le bras mécanique d’une pelleteuse. Trois hommes l’observent, muets. Attachés à la grille qui bloque l’entrée principale du site de Clabecq, les drapeaux verts de la CSC et rouges de la FGTB claquent au vent. À leurs côtés, un épouvantail, couvert d’un casque de chantier, d’une veste fluo et d’un pantalon de travail évoque la silhouette d’un ouvrier crucifié. Une fois dépassé ce furieux tableau, pourtant, l’ambiance n’est pas hostile...