Quel est le point commun entre un four solaire, la construction en brique de terre crue et un système de récupération et de filtration des eaux de pluie ? Toutes ces techniques ont été présentées comme des « technologies appropriées » à partir des années 1970 et nombre d’entre elles sont aujourd’hui reprises et diffusées par le mouvement low-tech. Cette anthologie rassemble et présente un ensemble de 29 textes publiés entre le début des années 1960 et aujourd’hui consacrés aux technologies appropriées et au low-tech, pour la plupart inédits en français ou devenus introuvables. Elle montre qu’il existe une profonde continuité entre les recherches sur les technologies alternatives et les applications directes de l’énergie solaire après le premier choc pétrolier et les préoccupations actuelles relatives à l’autonomie énergétique et l’autosuffisance. L’anthologie est décomposée en quatre parties qui traitent respectivement des technologies appropriées et de leur histoire, des méthodes pour concevoir low-tech, des applications directes de l’énergie solaire et des techniques alternatives pour capter et économiser l’eau dans un contexte de sécheresse grandissante. Elle s’adresse à celles et ceux qui sont intéressés par les low-tech et les énergies alternatives, qu’ils soient ingénieurs, historiens, économistes, designers, bricoleurs ou simples curieux.
Cette anthologie, postfacée par Philippe Bihouix (L’âge des low-tech, 2014), réunit une trentaine de textes rédigés entre 1960 et 2021. Elle propose de revenir sur l’histoire mondiale des technologies « basses », leur appellation et leur définition, pour mieux comprendre aujourd’hui leurs enjeux. Ces écrits, relativement courts et accessibles, traduits pour certains pour la première fois en français, rendent compte d’un souhait de diffusion, d’échanges et de démocratisation des savoirs liés à ce que nous appellerions aujourd’hui les low tech, et qui furent un temps appelées techniques appropriées. On y trouve les réflexions d’ingénieurs et bricoleurs (Dunn, Baer, Chareyre, Telkes, Guillaume, Stern, Yanda), de chimiste (Daniels), d’architectes, d’urbanistes et de designers (Rybczinki, Fathi, Grillo, Baldwin), d’écologue (Merrill), d’économistes (Schumacher, Willoughby), de philosophes et théoriciens (Illich, Winner), de journalistes et historiens (de Decker, Butti, Perlin) ou de collectifs et d’organisations internationales (VITA, OPUR).
Organisés au sein de l’ouvrage en quatre parties, ces écrits témoignent
- de l'histoire des technologies appropriées (partie 1),
- de la démarche low-tech des années 1970 à aujourd'hui (partie 2),
- de technologies alternatives liées à l'énergie solaire (partie 3)
- de technologies alternatives liées à l'eau (partie 4).
