Ce numéro revisite d’abord la typologie initialement fixée par Goffman et apporte des clés de compréhension du concept de stigmate, afin de permettre au lecteur d’appréhender plus facilement les contributions ensuite rassemblées. Celles-ci, prenant appui sur le travail de terrain de différent·e·s chercheur·e·s, démontrent la complexité des différents types de stigmate, leurs liens à l’identité et leur caractère dynamique. Les articles amènent enfin à comprendre les performances et jeux interactionnels à l’oeuvre dans la vie ordinaire, mais également dans la pratique du travail social, faits d’actions des uns et de réactions des autres, rappelant que le stigmate n’est pas une caractéristique intrinsèque de l’individu, mais s’inscrit dans une interaction ou une relation à autrui.
Ce dossier comporte les articles suivants :
- Stigmates et (ré)actions sociales : introduction (Jonathan Collin, Christophe Dargère & Alexandre Dubois
- Comment penser l'altérité et la stigmatisation avec Goffman? (Louise Fontaine)
- Le stigmate racial révélé par les offenses et les humiliations de Blancs (Jonathan Collin)
- Le tatouage comme illustration transcendante du stigmate (Elise Müller)
- Les réseaux sociaux, nouvel eldorado du stigmate? (Alexandre Dubuis)
- Etre autiste sur le marché de la tolérance (Anna-Livia Marchionni)
- Mettre la situation en musique : citoyenneté situationnelle et maladie d'Alzheimer (Simon Lemaire)
- Placement, trajectoire et stigmate scolaire en Centre éducatif fermé (Christophe Dargère)
- Gestion du stigmate en DITEP : mise en oeuvre institutionnelle d'une forme de prévention d'une disqualification plurielle (Hugo Rodts, Audrey Parron & Florence Brumaud)
- Mais où est passé le "passing" Note sur une notion négligée (Yve Winkin)
- Résumé
- Recensions