Le numérique, ce n’est pas magique. Les mots et plus encore les images que nous lançons en rafales tout près de nous ou à l’autre bout du monde exigent, pour se déplacer, pour être consultés, de considérables quantités de matières. Des tonnes de métaux, d’abord, parfois très rares, pour fabriquer les portables qui ne nous quittent plus de la journée. Des gigawatts d’énergie, ensuite, pour faire fonctionner d’interminables réseaux et de gigantesques serveurs qui émettent d’énormes quantités de chaleur, contribuant tout comme nos voitures et nos avions au dérèglement du climat planétaire.
Afin d’enrayer cette périlleuse machine à polluer, nous devons adopter individuellement et collectivement la sobriété numérique, en faisant le tri parmi les innovations qui nous sont chaque jour proposées, en apprenant à réparer et à recycler les matériels qui peuvent l’être plutôt que de les jeter, et en mettant toutes les technologies nouvelles au service de l’environnement plutôt que l’inverse.