Les gouvernements apparaissent de plus en plus impuissants, constate ici Jean-François Drevet. En Europe notamment, ils « semblent largement dépassés et dépourvus de capacités d’intervention face à la crise ». Ainsi, on assiste aujourd’hui à une crise de l’État national — fragilisé notamment par d’importants déséquilibres budgétaires —, et l’avenir ne paraît guère plus réjouissant. Qu’en est-il, dans ce contexte, des institutions européennes ? « Elles ont aussi perdu du terrain », avance Jean-François Drevet, contraintes par les gouvernements eux-mêmes, qui ne veulent pas les doter des moyens nécessaires, et par leur manque de légitimité démocratique. Ainsi, « entre la mondialisation et la tentation de renationalisation », certains s’interrogent sur la « pertinence de l’échelon de décision européen ». Une réalité qui conduit l’auteur à souligner la nécessité pour l’Europe de se réveiller pour défendre son rôle.