La Conférence des Nations unies sur l'environnement et le développement de juin 1992 a échoué dans sa tentative de parvenir à des accords efficaces sur le changement climatique et sur la préservation de la biodiversité. Tel est le point de départ de l'article publié ci-dessous. Il considère la possibilité de donner une valeur économique à certaines ressources naturelles jusqu'à présent non soumises à des rapports marchands, comme les ressources génétiques agricoles et la capacité d'absorption du CO2 par les océans et la couverture végétale. Il analyse également la possibilité d'évaluer le prix de la biodiversité agricole. Il propose une réflexion sur les limites d'une politique de l'environnement basée sur le marché et sur la fiscalité en soulignant favorablement le rôle des mouvements écologistes qui doivent affronter le dilemme de proposer l'extension du marché à l'environnement ou au contraire de défendre le maintien hors marché ses ressources environnementales.