Les projections reprennent, mais les films en attente de sortie se sont empilés sur les étagères. Les cinéphiles, qui entre-temps se sont fournis sur des plates-formes, reviendront-ils en salles? De leur côté, les musées vont plus que jamais traquer les touristes, manne essentielle pour leurs expositions, mais dont on ignore à quel horizon ls reprendront leurs voyages. Si le spectacle vivant a été en partie protégé par le régime des intermittents, les festivals, eux, ne peuvent pour l'instant proposer leur programmation qu'à un public réduit, pandémie oblige. Au rayon des divertissements, tout le monde n'a certes pas souffert des longs mois de réclusion. Faute de cométitions en plein air, c'est sur les écrans des jeux vidéso que beaucoup d'enfermés involontaires se sont rués pour s'affronter. Quant aux librairies, finalement considérées comme essentielles, elles ont plutôt bien traversé l'épreuve. Les auteurs, c'est moins sûr, faute d'un revenu qui leur soit garanti. Toute l'économie de la culture vacille encore sous l'effet des confinements, qui ont confirmé à quel point ce seecteur ne peut être livré au seul jeu du marché et doit se réinventer pour attirer de nouveaux publics.