Suite au refus exprimé par les Irlandais, le 12 juin 2008, de ratifier le traité de Lisbonne modifiant les institutions communautaires, Jean-François Drevet analyse, dans cette tribune, la nature et l'évolution de l'opposition des peuples européens à la construction européenne. Il distingue deux types d'opposition : une opposition structurelle, qui concerne les électorats nationalistes à l'extrême droite, et les anticapitalistes à l'extrême gauche ; et une opposition plus conjoncturelle, située au center de l'échiquier électoral, dont le rejet de l'Europe tien essentiellement à la mauvaise qualité des informations reçues ou à l'hypocrisie de dirigeants politiques nationaux qui font un peu trop souvent de l'Europe leur "bouc émissaire". Malheureusement, l'impopularité de l'Europe pourrait bien perdurer sinon s'accrôtre, nous dit Jean-François Drevet. De fait, sauf à lui prodiguer une information solide et pédagogique sur le sujet, l'avancée de l'Union de pourra qu'en passant outre l'opinion publique.