L'auteur commence par présenter les éléments accréditant la thèse d'une crise du lien social : éclatement de la cellule familiale, fragilisation des unions, sentiment de remise en cause des services publics, baisse de la participation électorale, augementation de la délinquance, problèmes d'intégration... Il montre ensuite que certaines de ces évolutions quin sans doute, fragilisent le lien social, sont la contrepartie de libertés nouvelles qui prolongent le processus d'individualisation (tolérance sexuelle, choix accru des relations sociales, et.). Il souligne ainsi que la fragilité des liens privés peut être compensée par leur nombre plus important, voire par leur meilleure qualité. Enfin, il montre que c'est sans doute la préservation du lien civil (qui relie chacun à la société dans son ensemble) qui est la plus délicate au vu des évolutions récentes, tant en ce qui concerne les sentiments d'appartenance et d'identité nationales, qu'en matière de civilité et de civisme. Et c'est très certainement ce lien civil qui est aujourd'hui au coeur du défi consistant à faire société en France.