Deux ans et demi après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la guerre s’enlise et l’Union européenne se trouve au cœur d’un territoire très menacé, sans réelle autonomie militaire et de défense, tributaire de la protection de l’Alliance atlantique et des États-Unis. À mesure que la situation se prolonge et que la parenthèse pacifique du dernier demi-siècle se referme de plus en plus, la vulnérabilité de l’Union se fait plus grande. Dans ce contexte, Jean-François Drevet pointe, dans cette chronique, trois éléments particulièrement inquiétants : le risque d’une défaite diplomatique européenne, la réalité des garanties de protection du continent qu’est censée assurer l’OTAN, et l’insuffisance budgétaire de l’Union en matière de défense. Comment ces trois éléments pourraient ou devraient-ils évoluer pour limiter cette vulnérabilité accrue de l’Europe ? Quelles sont les réelles marges de manœuvre de l’Union, pour préserver sa sécurité et la paix, compte tenu de ses finances et de son cadre institutionnel ?