La bataille économique derrière la révolution technologique

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Cette semaine, Paris a voulu se placer au cœur d’une des plus vives batailles technologiques et industrielles que se livrent aujourd’hui les grandes puissances : le Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle (IA) a réuni dans la capitale, les 10 et 11 février, la fine fleur de cette industrie. Derrière l’engouement et les annonces d’investissements en centaines de milliards d’euros se joue une compétition pour la définition du modèle économique de l’IA. Les uns estiment que la puissance qui en aura le contrôle sera celle qui aura le plus dépensé dans de très coûteuses capacités de calcul ; d’autres misent inversement sur des modèles plus frugaux. Cette ligne de fracture n’est pas uniquement sino-américaine, mais ce sont bien les grandes entreprises de ces deux pays qui dominent cette industrie, reléguant pour l’instant l’Europe à un rôle plus marginal. Or, comme le résume un dirigeant d’entreprise français : « Nous sommes aujourd’hui en train d’industrialiser la prestation intellectuelle, et la question est donc de savoir qui va posséder les machines-outils de cette révolution ». Au-delà des grandes promesses associées aux technologies d’intelligence artificielle, d’autres enjeux se précisent : leur impact écologique considérable, les conséquences de leur déploiement pour les travailleurs et même, en fin de compte, leur intérêt effectif.

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