Sommaire :
1. Copenhague : l'accord (presque) impossible
Le faux départ de la bourse carbone
2. Le nord découvre sa dette de CO2
3. Les profiteurs du réchauffement
4. Adpatation : vivre à New York en 2050.
Même en cas de succès total des négociations à Copenhague, nous serions encore loin d'être certains de limiter la hausse des températures du globe à +2°. Comment Barack Obama, Nicolas Sarkozy, Hu Jintao et les autres vont-ils négocier ce virage stratégique pour l'avenir du monde?
Que doit-on espérer de la conférence de Copenhague sur le climat? Que peut-on en attendre concrètement? De nombreux négociateurs ont annoncé qu'il faudra encore des mois avant qu'un éventuel accord puisse être trouvé. Aux Etats-Unis, Barack Obama n'a pas réussi à faire voter à temps la loi qui aurait permis à Washington de s'avancer sur des engagements précis. En Chine, Hu Jintao a fait raser quelques centrales au charbon vétustes. Mais la croissance est repartie en flèche et, avec elle, la production des gaz à effets de serre du premier emetteur de la planète. Les Etats européens se déchirent sur le montant de l'effort financier qu'ils sont prêts à consentir. En France, enfin, le montant de la "taxe carbone" imposé par Nicolas Sarkozy paraît bien inoffensif. Or, notre enquête démontre que, même en cas de succès total des négociations, nous serions encore loin d'être certains de limiter la hausse des températures à +2°. La difficulté de trouver un accord ne devrait pas être une excuse pour ne pas faire face au problème économique sévère que pose le climat. Il faut en tout cas se préparer : sauf miracle, le réchauffement devrait être important, et il changera nos conditions de vie, nous obligera à nous adapter.