Le pire a été évité. L'économie mondiale n'est
cependant pas tirée d'affaire. Les déséquilibres macroéconomiques - excédents chinois et déficits américains principalement - à l'origine de la crise, se sont réduits l'an dernier. Mais ils pourraient bien repartir. Les banques centrales ont sauvé la mise à l'économie mondiale en injectant massivement des liquidités. Elles doivent maintenant les éponger sans casser la reprise. Un exercice à haut risque. Mais ce qui inquiète surtout c'est la tentation de revenir au business as usual sans procéder aux réformes indispensables.
Sommaire du dossier :
-Les déséquilibres sont-ils en train de se réduire? / Sandra Moatti
Avec la crise, les déséquilibres extérieurs se sont fortement réduits en 2009, mais la situation n'est pas réglée pour autant
-Les banques centrales font-elles des bulles? / Jacques Adda
Les politiques des banques centrales ont contribué à la reprise économique. Mais l'abondance de liquidités pourrait aujourd'hui favoriser la formation de nouvelles bulles spéculatives.
-L'économie mondiale entre déflation et inflation / Jacques Adda
L'inflation revient un peu dans certains pays et sur certains marchés mais globalement ce sont toujours les tendances déflationnistes qui dominent.
-"Les règles du jeu ne sont pas vraiment en train de changer" / Pierre-Noël Giraud, propos recueillis par Chloé Mercier et Guillaume Duval
La crise aurait pu être l'occasion de changer les règles du commerce international, des investissements, des flux financiers, de la régulation ou de la concurrence. On n'en prend pas le chemin