Dette odieuse versus dette écologique / Nicolas Sersiron
Alors que l'Afrique a émis moins de 4% des gaz à effet de serre, elle subit durement les premiers dérèglements climatiques. Une compensation financière venant des pays responsables serait un juste remboursement de la dette environnementale et climatique. L'injustice internationale la contraint pourtant à transférer vers les pays industrialisés les remboursements d'une dette financière illégitime depuis plus de 30 ans.
Gibe 3 : un méga-barrage controversé / Eric de Ruest
Un mouvement international tente de préserver la principale (et bien souvent uique) source de subsistance de 500 000 personnes en Ethiopie et au Kenya en empêchant la construction d'un complexe hydroélectrique sur la rivière Omo.
Comment la banque européenne d'investissement finance le réchauffement climatique / Laure MillionTerres préemptées, néo-colonialisme renforcé / Nicolas Sersiron
Après la fin de l'esclavage, au temps des colonies, toutes les richesses exportables des pays soumis par la force des armes étaient accaparées par l'envahisseur européen. Quand tous les pays de la planète sont devenus officiellement indépendants, la finance a remplacé progressivement les armées d'occupation et pris le contrôle des économies du Sud. En 2010, 50 ans après la fin du colonialisme, alors que les indépendances africaines viennent d'être fêtées à Nice fin mai, le pillage des ressources des pays en développement (PED) n'a jamais été aussi intense. L'accaparement des terres, par lequel des Etats et des investisseurs privés louent ou achètent des dizaines de millions d'hectares de terres agricoles en Asie, Afrique et Amérique latine pour produire de la nourriture ou des agro-combustibles, renforce le pouvoir néocolonial sur les PED. Après avoir appauvri les peuples du Sud par une mainmise sur l'exploitation de leurs richesses, la finance internationale s'attaque maintenant à l'appropriation directe de leurs territoires.