Un grave incident sur la ligne de cessez-le-feu entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan a fait cinq morts en juin dernier. Cet événement, suivi de nombreuses autres violations de cessez-le-feu et de déclarations publiques enflammées de part et d’autre, témoigne d’une tension accrue dans cette région. Tension que la communauté internationale n’arrive pas, jusqu’à présent, à désamorcer. Au cœur des hostilités : la république autoproclamée du Nagorno-Karabakh (ou Haut-Karabagh), rattachée à l’Arménie — qui a déjà fait l’objet d’une guerre entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie entre 1992 et 1994 —, et une fraction de territoire azéri contrôlée par Erevan depuis la fin du conflit armé. « Une relance des conflits dans le Caucase fait malheureusement partie des hypothèses à envisager », précise ici Jean-François Drevet, avant de souligner que l’attitude de la Turquie serait un facteur essentiel dans l’évolution de la situation. Une attitude toujours déterminée, selon l’auteur, par la non-reconnaissance du génocide arménien. Dans ce contexte, Jean-François Drevet invite donc l’Union européenne à s’investir davantage dans cette région et à mettre en place une politique plus énergique et plus claire, « avant qu’il ne soit trop tard ».