La présence dans notre pays d’une communauté immigrée d’origine arabe - venue en grande partie du Maroc, mais aussi d’autres pays du Maghreb et plus récemment du Moyen-Orient - est maintenant un fait ancien, entamé depuis environ un demi-siècle. Cette communauté a donné à la Belgique - tant francophone que néerlandophone - quelques nouveaux écrivains : Rachida Lamrabet, Nadia Dala ou Naiema Bediouni dans le nord du pays, Leila Houari, Issa Aït Belize, Saber Assal et d’autres à Bruxelles et en Wallonie. Cette contribution d’écrivains d’origine étrangère, qu’ils soient de première, deuxième ou troisième génération, n’a en soi rien d’inattendu et se retrouve par ailleurs sur la scène littéraire européenne en général, en France, en Grande-Bretagne, en Italie ou aux Pays-Bas notamment. Mais depuis quelques années, un nouveau phénomène apparait en Belgique : l’émergence d’auteurs, eux aussi originaires du Maroc, ayant choisi (ou conservé) l’arabe comme langue de plume.