Empreinte écologique et démographie / A. Boutaud
Qu'il s'agisse des propos alarmistes de J.Y. Coustaud ou des écrits de P. Ehrlich sur la "Bombe P", la surpopulation a occupé une part centrale des débats relatifs à l'écologie au début des années 1970. Pourtant, depuis, cette préoccupation s'est largement atténuée. On peut légitimement se demander pourquoi. La question de la population serait-elle devenue taboue? Ou alors la démographie ne serait-elle finalement qu'un élément marginal de la problématique écologique, surestimée par certains pionniers de l'écologie?
L'agriculture biologique pour nourrir l'humanité / J. Caplat
Il est fréquent d'entendre dire que l'agriculture biologique ne serait qu'une lubie de riche, et ne serait pas assez productive pour alimenter l'humanité. Pourtant un grand nombre de communautés paysannes en Amérique latine, en Asie ou en Afrique font le choix de la bio pour assurer leur souveraineté alimentaire...
Trop tard pour un anti-natalisme écolo? / M. Szuba
Le point de vue écolo sur l'épineux sujet de la démographie est souvent simplifié entre deux courants : on aurait le choix entre d'un côté une conception "deep écologiste" de l'homme comme espèce invasive et destructrice par essence et dont il faudrait limiter le nombre, et de l'autre côté, une vision plus politique qui concevrait l'impact des humains sur leur milieu comme étant principalement le fait des modes de vie et de l'organisation sociale. Cette deuxième vision est de loin la plus répandue dans le mouvement écologiste : elle s'ajuste très bien aux revendications des luttes environnementales visant à "changer le système". Et pourtant, il n'y aura pas lieu de choisir entre ces deux visions : elles sont aussi caricaturales l'une que l'autre.
Croissance, décroissance et démographie / A. Boutaud
Alors que l'on parle de plus en plus de décroissance, les procès en malthusianisme - entendu comme le projet de limiter la natalité des pauvres - se multiplient de la part des tenants de la croissance. Pourtant, dans une situation où les tensions sur les ressources naturelles vont grandissant, on peut légitimement se demander quelle option politique comporte le plus de risques de dérives malthusiennes : le productivisme façon croissance verte ou l'antiproductivisme à la sauce décroissante?