Jusqu'au début du XXe siècle, seules certaines franges de la haute société pouvaient partir à la découverte du monde. Si le séjour à l'étranger n'a pas perdu sa vocation distinctive, le tourisme a cessé d'être l'apanage des plus riches. Il alimente une nouvelle industrie qui conduit à des déplacements massifs de population, comme en Chine. Mais le conquête du temps libre a-t-elle pour autant tenu ses promesses d'émancipation? Contrairement à un mythe tenace, les vacances des occidentaux - en quête d'une illusoire authenticité compatible avec leur confort - ne participent pas toujours au développement des pays du Sud ni à l'épanouissement des saisonniers sur le marché du travail.
Sommaire :
Oisiveté bien encadrée
A qui profitent les vacances?
Quand les Chinois découvrent les joies de la villégiature
Gentils organisateurs en colère
Dans la jungle de Bornéo, des visiteurs en quête d'authenticité
Du "grand tour" à Science po, le voyage des élites.