En 2015, le Parti socialiste (PS) défend le concept d’écosocialisme qui aborde la transition écologique par son côté social. Quant au Mouvement réformateur (MR), il se définit comme étant climato-pragmatique promouvant une écologie de la responsabilité lors de son congrès de février 2019. Tandis que le PS mène une stratégie de l’absorption de l’enjeu climatique, le MR préfère une stratégie de la contradiction et dénonce l’écologie punitive d’Écolo. L’écologie n’est pas pour autant un nouveau thème en politique ; cela dit elle occupe une place variable dans l’agenda des partis. L’objet de cet article est double. Premièrement, il s’agit de comprendre le mécanisme qui amène le MR et le PS à accentuer ou à atténuer l’enjeu climatique dans leur programme ainsi que ses conséquences sur les résultats électoraux à travers une analyse longitudinale. Deuxièmement, il s’agit d’étudier la manière dont ce même enjeu est intégré dans les programmes des deux partis à travers une analyse du cadrage. Cette étude se fonde sur le dépouillement de l’ensemble des programmes des deux partis entre 1978 et 2019.