Depuis quelque temps, on sent renaître certaines crispations en ce qui concerne l'accès à l'avortement, un peu partout en Europe. Les convulsions conservatrices qui agitent la France ou la marche en arrière spectaculaire de l'Espagne - le pays risque de restreindre fortement l'accès à l'IVG - en sont une illustration parfaite. Alors, les partisans de l'accès à l'avortement vont-ils devoir descendre à nouveau dans la rue ? Se sont-ils endormis sur leurs lauriers ? Ce qui est clair, c'est qu'en Belgique aussi les enjeux sont nombreux. Une pénurie des médecins pratiquant l'interruption volontaire de grossesse s'annonce pour les années à venir. Et les opposants à l'IVG fourbissent leurs armes.
Au niveau des institutions européennes, le débat est encore presque plus vif, amplifié par l'immense caisse de résonance que constituent les 28 Etats membres. Un rapport d'initiative très progressiste n'a pas été voté par le Parlement européen. Responsables pointés du doigt : le Parti populaire européen, avec en son sein l'UMP français. Ainsi que certains lobbies très religieux.
Grands titres du dossier :
-Belgique : l'accès à l'avortement menacé ?
-L'Europe face aux lobbies conservateurs
-Parcours et chute du rapport Estrela
-"Les opposants se sont professionnalisés"