Et si ce que Nietzsche écrit dans la Préface au second volume de Humain trop humain, (1886) - que ce qu'il avait dit "contre la maladie historique", il l'avait dit en homme qui apprenait à s'en guérir lentement, péniblement, et qu'il n'avait pas du tout l'intention de renoncer à l'Histoire pour en avoir souffert autrefois - il fallait le dire désormais de l'art et non plus seulement de la théologie, puis de la philosophie? Comme si l'art, après avoir cannibalisé le sacré, le religieux, s'autodévorait dans une trans-évaluation jubilatoire? Prenez et mangez, ceci est mon sang, quiconque croira en moi vivra éternellement. Les musées deviennent nos cathédrales. Sans doute. Mais avec quelque chose de plus et de singulie r: un panthéon athée.