L'émotion suscitée par la mort tragique de Joe Van Holsbeeck ainsi que la pression médiatique qui en a découlé ont poussé, pour des impératifs électoralistes, nos politiciens à adopter de manière hâtive la réforme de la loi sur la protection de la jeunesse. Or, légiférer sur le coup de l'émotion est un exercice périlleux. En effet, des mesures prises dans la précipitation et isolées d'études sérieuses permettant des solutions à long terme peuvent avoir des répercussions contre-productives pour les justiciables qui en bénéficient. C'est dans ce contexte que la loi nouvellement réformée instaure la possibilité pour le Parquet de proposer et pour le tribunal de la jeunesse d'imposer un stage parental lorsque "les personnes qui exercent l'autorité parentale sur le mineur condamné pour un fait qualifié infraction manifestent un désintérêt caractérisé à l'égard de la délinquance de ce dernier et que le désintérêt de ces personne contribuent aux problèmes du mineur"