Longtemps le Venezuela s’est distingué des autres pays d’Amérique latine. Au début des années 1960, au moment où la révolution cubaine enflamme la région, un conseiller de la Maison Blanche lui oppose la patrie de Simón Bolívar comme « modèle de démocratie ». Quarante ans plus tard, l’« exception vénézuélienne » suscite à nouveau l’espoir, mais plus à Washington. Militaire d’extraction modeste (« Itinéraire d’un révolutionnaire »), Hugo Chávez inaugure en 1998 une vague de victoires électorales qui ont changé le visage du continent. En tentant de rompre avec le modèle néolibéral qui prévalait jusque-là (« Ce que Chávez a rappelé à la gauche »), il s’attire l’ire des médias (« Pour les médias, un homme à abattre » et les foudres de l’élite (« Hugo Chávez sauvé par le peuple »). Chávez est décédé le 5 mars dernier. Une victoire de son mouvement lors du scrutin du 14 avril suffira-t-elle à pérenniser sa « révolution » (« Scénarios pour l’avenir du mouvement bolivarien ») ?