Dans l’enthousiasme général suscité par le rapport Mapping d’octobre 2010, acteurs judiciaires et organisations non gouvernementales de défense des droits de l’homme revendiquent la création d’un tribunal pénal international (TPI) pour le Congo. Le gouvernement congolais a, de son côté, déposé devant le Parlement un projet de loi créant des chambres spécialisées. Ce projet a été rejeté par le Sénat congolais qui favoriserait plutôt la création d’un TPI. Quelles sont les contraintes politiques qui pèsent sur cette justice apparemment forcée de procéder à des compromis tout en proposant les conditions de réussite des futures institutions judiciaires ? Aucune réconciliation n’est possible au Congo sans qu’on tire les leçons du passé.