Inhabituel : le 21 novembre 2010, la RTF a retransmis en direct une émission de son homologue flamande VRT étudiant l'hypothèse d'une partition de la Belgique. Après les remous suscités par la diffusion, en 2006, sur la RTBF, du documentaire-fiction "Bye bye Belgique", qui annoncait la fuite du roi Albert II à Kinshasa après l'éclatement du pays, les deux chaines soulignent l'importance de la question par une exceptionnelle programmation commune. Sans gouvernement depuis les élection du 13 juin, la Belgique semble en effet traverser une crise particulièrement vive. Dans ce contexte incertain, les Wallons paraissent moins passionnées par leur identité régionale que leurs voisins flamands, ce qui n'empêche pas leur province d'afficher une vitalité culturelle indéniable. Un trait distingue en tout cas la Wallonie : la domination politique du parti socialiste.
Sommaire du dossier
Une identité tranquille / Marc Jacquemain
Une terre éternellement socialiste? / Olivier Bailly
Trente sept sur quarante. C'est le nombre d'années que la parti socialiste a passé au pouvoir, seul ou en coalition, depuis 1970 en Wallonie. Cette longévité s'explique par les choix stratégiques et l'ancrage local de ses dirigeants, mais aussi par l'histoire politique et sociale de la région. La crise sociale et les "affaires" ne semblent pas l'atteindre.
Discrétion des germanophones / Alexander Homann
Fait peu connu, la Communauté germanophone de Belgique dispose d'un statut constitutionnel lui permettant d'administrer dans de nombreux domaines.
Une histoire mouvementée (brève chronologie remontant de 1789 à nos jours)Entre francité et belgitude / Alfonso Artico
Indépendamment du manque de moyens, la politique culturelle wallonne souffre d'une absence de vision à long terme.