Le vote du traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) dans les différentes assemblées européennes constitue sans conteste un des moments les plus déterminants des législatures en cours. Le corset budgétaire qu'il impose, au plus haut niveau de la hiérarchie des normes, constituera le nouveau cadre juridique, dans lequel pourra se déployer un jeu politique fédéral et régional, encore un peu plus amputé.
L'absence de débat visible autour de ce vote par les différents partis de la gauche parlementaire n'en est que plus affligeant. Sous le voile de la technicité, c'est la résignation qui affleure ou, pire, l'incapaciyé de prendre la mesure de ce qui constitue un changement majeur des conditions mêmes de l'exercice démocratique. C'est cette carence que les présents articles entendent modestement contribuer à combler.
Ouvrant le feu, HAkim Brezinski décrit les conditions et les conséquences ravageuses de la mise en oeuvre du traité, couplée à lobsession dérégulatrice de la Commission européenne actuelle. Il met en outre à nu son ineptie économique, qui ne trouve d'ailleurs quasiment plus aucun défenseur crédible.
Grégory Mauzé s'attache à montrer les ambivalences et incohérences des partis de la gauche de gouvernement face à cette question essentielle et à dépeindre l'état des rapports de force et des mobilisations sur le sujet de la société civile organisée (E. Szoc)
Sommaire :
L’alibi européen / Hakim BREZINSKI
Le malaise de la gauche de gouvernement à lire / Grégory MAUZÉ