Un sentiment d'exaspération traverse les sociétés occidentales. Le crédit des partis traditionnels est entamé; les promesses d'un avenir meilleur après des années de rigueur sont démenties par la persistence du chômage et par l'approche d'une nouvelle bourrasque économique. Une vague migratoire, des lois sécuritaires et la peur du terrorisme complètent le tableau. La réponse des partis de gouvernement classés à gauche hésite entre la réaffirmation des utopies technologiques de la Silicon Valley et le recours à une "stratégie du choc" qui, au prétexte de libérer l'entreprise et l'individu, s'en prend frontalement au droit du travail. Mais sortir de la nasse imposerait peut-être au contraire de rehausser ses ambitions...