Dans le point du n°79 de Politique intitulé "Contrer la N-VA" (cf. lien ci-dessous), Henri Goldman rompait une lance en faveur d'une Belgique organisée sur base de quatre régions, reprenant à son compte le schéma mis en avant par Johan Vande Lanotte lors de sa mission d'information en 2011. Cette proposition, exposée en moins de 2000 signes, avait forcément des allures lapidaires, ce que n'a pas manqué de relever Pascal Delwit, politologue ULB. Fidèles à notre fonction de revue de dbats, nous lui avons proposé d'exposer plus longuement un contre-point de vue. Pour multiplier les angles, nous avons ensuite sollicité une autre politologue bruxelloise, Caroline Van Wynsberghe (UCL), ainsi qu'un intellectuel wallon, Philippe Destatte, le directeur de l'institut Jules Destrée. Avant de publier éventuellement d'autres avis, le débat reste ouvert.
Sommaire :
Simplifier le fédéralisme belge ? / Pascal DELWIT
Bien sûr, le système fédéral belge, et singulièrement son volet bruxellois, n’est pas un modèle de clarté. Mais sa complexité n’est que le reflet du réel. Le politiologue de l’ULB avertit : gare aux simplismes.
Révolution copernicienne ? / Caroline VAN WYNSBERGHE
La "formule à quatre" vient peut-être un peu tard. Mais le système actuel est d’une telle complexité qu’il est de toute façon condamné au blocage. Si on se refuse à la séparation, n’a-t-on pas besoin au minimum d’une utopie directrice alternative ?
Quatre États fédérés pour plus de démocratie / Philippe DESTATTE
Johan Vande Lanotte n’a pas été le premier à défendre le principe d’une "Belgique à quatre". Elle n’est pas non plus une "idée flamande". Dans son élaboration, l’Institut Jules Destrée, ce think thank wallon, a joué un rôle majeur.