La menace d'intervention turque contre la guérilla du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) réfugiée en Irak constitue le dernier épisode de l'escalade au Proche-Orient. De l'Afghanistant à la somalie, en passant par l'Irak et le Liban, la "guerre contre le terrorisme" lancée par le président Georges W. Bush a transformé profondément la région. Mais pas comme l'avaient rêvé les stratèges de Washington. Ce qui caractérise désormais le "Grand Moyen-Orient), c'est l'affaiblissement des Etats, la multiplication des conflits, l'ingérence croissante des troupes occidentales, le rôle des groupes armés. Et malgré la préparation de la réunion d'Annapolis (Etat-sUnis) sur la paix israélo-palestinienne, l'impasse demeure sur ce dossier, tant est patente la partialité de l'administration américaine, tant est inébralable l'intransigeance israélienne. Et les divisions entre le Fatah et le Hamas ne facilitent pas la recherche d'une solution