Depuis la crise financière s’annonce, dans le champ mondial de la lutte contre le sida, une logique de rareté qui fragilise des avancées où la politisation de la maladie s’opérait au profit de l’intérêt général. Déjà, la recherche d’effets d’entraînement entre programmes sanitaires cède la place à une concurrence accrue entre maladies ; la gouvernance de la santé par les indicateurs économiques érode l’implication des acteurs de terrain. Cette ligne se clôt sur une bataille indécise, entre l’élan insufflé et ces logiques de comptage et de compétition.