Le logement, agent de la dislocation sociale... Peut-être plus pour longtemps!

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Article | Uhry Marc

Note

Ca devait arriver. A force de pousser des ménages toujours plus modestes à spéculer sur leurs propres conditions de vie pour acquérir des logements de plus en plus chers, la montgolfière immobilière a crevé. Aux Etats-Unis, d’abord, avec la crise des crédits hypothécaires, dits subprimes, qui n’est rien d’autre que le moment où les nouveaux propriétaires ont atteint le point de rupture entre leurs revenus instables et les prix de marché toujours plus élevés. Ils n’ont massivement pas pu rembourser les banques, déclenchant une crise financière, puis une crise économique mondiales. Il faut s’en souvenir, la crise actuelle est partie de l’immobilier, poussée par les ménages qui en sont aujourd’hui victimes. Aucun mécanisme correctif n’a été apporté pour autant. Pire, le modèle « d’accession sociale à la propriété » est au coeur de la plupart des politiques publiques européennes, en même temps que la « bonne santé » du secteur immobilier, c’est-à-dire la cavalcade des prix, est vécue comme un signe de croissance et une promesse d’emplois (...)

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